Juin 1940, le Maréchal Pétain interdit les bals : la jeunesse a mieux à faire que de s'amuser. Pourtant, on n'a jamais autant dansé que sous l'Occupation...
Malgré les interdictions, ils ont dansé quand même... Danser pour le plaisir, pour s'étourdir, pour se séduire. Parce que malgré la folie, il faut continuer à vivre.
Bal clandestin hier. Rave Party aujourd'hui. Danses diaboliques ici, prohibition en public là-bas. L'Histoire dans toutes ses dimensions – culturelle, religieuse, géographique ou temporelle – n'est pas avare d'exemples où la danse est règlementée, proscrite, interdite ou bannie.
Mais derrière la danse, on interdit surtout les corps, la sensualité et tout ce qu'elle a de subversif face à l'ordre établi et la bonne morale.
Au fil de nombreux bals, de jeunes gens se retrouvent pour danser, danser toujours. La futilité apparente de leurs amusements révèle progressivement l'acte essentiel de vivre.
Les divers registres émotionnels de ce spectacle emmènent petit à petit les spectateurs à déjouer les interdictions, à se rire du pouvoir, et même à danser à leur tour.
Hélène Lemage danse contemporaine
Matao Rollo conte et récit
Mathieu Guitton accordéon, harmonica, târ iranien
Vincent Burlot
Mise en scène et régie
Gigi Bigot
regard extérieur sur l'écriture
Ce spectacle propose un écho contemporain à ce qui pourrait sembler une anecdote de l'Histoire, pour évoquer les interdictions d'ici et d'ailleurs, qu'il s'agisse de danse ou de toute autre forme de libre expression.
C'est en référence à ce document de l'Etat vichyste que le titre a été choisi. Le futur de l'indicatif permet de rappeler l'urgence, aujourd'hui encore, de la danse et des arts en général.